Y’a tellement de trucs qui vont pas dans ce procès, c’est tellement un gros condensé de misères, de violences, de récits de vie bancals, j’ai l’impression que c’est infini.
En fait ça l’est, c’est infini, un peu comme une fractale de l’horreur qui se décuple en méta, le violeur violé, des enfants morts qui sont pas les tiens, des familles taiseuses, des accords tacites dans l’infâme, des pulsions racistes, des vengeances misogynes. Avec au centre de cette enfer Madame Pélicot qui sort d’un cauchemar de plusieurs années complètement sédatées, livrée à des dizaines et des dizaines de tarés.
C’est très intéressant et détaillé… On a l’impression qu’aucune circonstance atténuante ne suffira dans cette affaire, il y a plein d’éléments psychologiques, mais tout ça ça reste trop faible par rapport à ce qui lui est reproché.
Lorsque les enquêteurs l’ont identifié courant 2021 comme l’un des 72 hommes qui se sont rendus à Mazan, le jeune homme était déjà incarcéré depuis octobre 2020 au centre pénitentiaire du Pontet, près d’Avignon, dans le cadre d’une autre procédure, pour des faits de violences et de viols sur trois anciennes compagnes. Il a été définitivement condamné en appel en janvier à quatorze années de réclusion dans ce dossier. “J’ai touché le fond, je ne peux que rebondir”, assure-t-il, soulignant avoir “travaillé sur lui”. Jusqu’à présent, Adrien L. a affirmé ne pas “croire à l’absence de consentement” de Gisèle Pelicot.
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